Plus de 120.000 personnes ont été blessées par des grenades lacrymogènes ou balles de défense tirées par des policiers lors de manifestations dans le monde entier depuis 2015, selon un rapport publié mercredi 22 mars.
Article published in Le Figaro with AFP on March 22, 2023.
L’association médicale Physicians for Human Rights, le Réseau international d’organisations des droits civiques (Inclo) et la fondation britannique Omega ont épluché les comptes rendus médicaux dressés, entre autres, lors du mouvement des gilets jaunes en France, des défilés antiracistes Black Lives Matter ou des manifestations pro démocratie à Hong Kong et en Birmanie. Sur la base de ces informations, forcément parcellaires, leur rapport «Lethal in disguise» (la mort déguisée) décrit l’impact sanitaire des armes non létales utilisées par les polices du monde entier face à «l’exercice légitime d’un droit démocratique».
Selon ce rapport, grenades lacrymogènes et autre irritants chimiques ont blessé 119.113 personnes au cours des sept dernières années, dont 4% ont eu besoin d’une hospitalisation ou d’une opération chirurgicale. Au moins quatorze personnes sont mortes après avoir inhalé ces gaz. Les projectiles dits «de défense», dont les balles en caoutchouc, ont pour leur part blessé 2.190 personnes, dont 65% au niveau des yeux. Au moins 945 ont des séquelles à vie et 12 sont mortes suite à cet impact, décomptent ses auteurs qui décrivent aussi les conséquences des grenades assourdissantes, des canons à eaux ou des matraques.
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